Sans tambour ni trompette

Signification
Discrètement, secrètement, sans bruit.

Origine
Pour pouvez toujours essayer de jouer du tambour ou de la trompette sans vous faire repérer ou sans déranger vos voisins, vous n’y arriverez pas, sauf si vous êtes dans un colloque de sourds.

Car, comme tous les instruments de musique (on oublie les modernes et électroniques sur lesquels on peut brancher un casque), ces deux-là sont bruyants.
Subséquemment, et pour peu que vous ne vous éclatiez pas le tibia sur le coin de la table basse (ce qui provoquerait immédiatement une danse du scalp peu discrète) ou ne fassiez pas tomber le vase Ming de l’hôte, lorsque vous vous eclipsez d’un endroit, d’une soirée barbante, sans tambour ni trompette, c’est que vous le faites secrètement, de façon à ne pas vous faire remarquer.

Autrefois, les troupes militaires partant à l’assaut de l’adversaire étaient accompagnées de musiciens, tambours et trompettes principalement, chargés de donner du baume au coeur à ceux qui partaient à l’abattoir.
En cas de mauvaise fortune, la retraite pouvait aussi être accompagnée par ce qui restait des musiciens. Mais lorsque la troupe devait décamper le plus discrètement possible, il va de soi qu’il était hors de question d’ajouter du bruit à celui des mouvements. Dans ce cas, les soldats partaient sans tambour ni trompette.

Venue du monde militaire en 1650, mais précédée un peu avant par « sans trompette et sans tambour », cette expression s’est généralisée à toute action effectuée discrètement ou secrètement.

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