Se la couler douce

Vivre sans soucis et sans efforts

Si la bière coule parfois à flots et l’eau s’écoule des montagnes, les verbes ‘couler’ et « s’écouler » ne s’appliquent pas qu’aux liquides et autres flux ; ils ont aussi une acception temporelle, puisque depuis le XVe siècle, on dit que le temps s’écoule et depuis le XVIIe, on parle de « couler des jours heureux ».

Ainsi, une vie est bien du temps qui passe, qui s’écoule. Or il se trouve que notre expression, apparue au XIXe siècle, est simplement une forme elliptique de « couler une vie douce » (philosophie que nos amis italiens ont exprimé sous la forme « dolce vita » ou « vie douce »?).

Quant au qualificatif ‘doux’ appliqué à une vie vécue sans soucis et menée sans efforts, il vient bien sûr en opposition à la vie ‘dure’ que mènent des travailleurs qui triment pour subvenir à leurs besoins et qui ont rarement l’occasion de mettre les doigts de pieds en éventail comme ceux qui se la coulent douce.

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